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E4 Chapitre 2

Proposition

Les désirs qui suivent de notre nature de manière qu’ils puissent se comprendre par elle seule sont ceux qui se rapportent à l’âme en tant qu’elle se conçoit comme constituée d’idées adéquates. Quant au reste des désirs, ils ne se rap­portent à la mens que dans la mesure où elle conçoit les choses inadéquatement; et leur force comme leur accroissement doivent se définir par la puissance non des êtres humains mais des choses qui sont hors de nous. C’est donc à bon droit que l’on appelle les premiers des actions et les seconds des passions; car les premiers indiquent toujours notre puissance, les seconds au contraire notre impuissance et notre connaissance mutilée.


Texte latin

Cupiditates quæ ex nostra natura ita sequuntur ut per ipsam solam possit intelligi, sunt illæ quæ ad mentem referuntur quatenus hæc ideis adæquatis constare concipitur; reliquæ vero cupiditates ad mentem non referuntur nisi quatenus res inadæquate concipit et quarum vis et incrementum non humana sed rerum quæ extra nos sunt potentia definiri debet et ideo illæ recte actiones, hæ autem passiones vocantur; illæ namque nostram potentiam semper indicant et hæ contra nostram impotentiam et mutilatam cognitionem. 


Ascendances

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Descendances

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Références

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