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E3 Proposition 15 Démonstration

Démonstration

Posons que la mens est affectée de deux affects simultanément: l’un qui n’augmente ni ne diminue sa puissance d’agir, et l’autre qui l’augmente ou la diminue (E3po1). Il est évident, par la proposition précédente, que plus tard, lorsque la mens sera affectée du premier, par sa vraie cause, qui (par hypothèse) n’augmente ni ne diminue sa puissance de penser, elle sera aussitôt affectée de l’autre, qui augmente ou diminue sa puissance de penser, c’est-à-dire (E3p11s) qu’elle sera affectée de joie ou de tristesse; et ainsi cette chose peut être cause de joie ou de tristesse non par soi, mais par accident. Et l’on peut facilement montrer par cette même voie que cette chose peut être par accident cause de désir. C.Q.F.D.


Texte latin

Ponatur mens duobus affectibus simul affici, uno scilicet qui ejus agendi potentiam neque auget neque minuit et altero qui eandem vel auget vel minuit (vide postulatum 1 hujus). Ex præcedenti propositione patet quod ubi mens postea illo a sua vera causa quæ (per hypothesin) per se ejus cogitandi potentiam nec auget nec minuit, afficietur, statim et hoc altero qui ipsius cogitandi potentiam auget vel minuit hoc est (per scholium propositionis 11 hujus) lætitia vel tristitia afficietur atque adeo illa res non per se sed per accidens causa erit lætitiæ vel tristitiæ. Atque hac eadem via facile ostendi potest rem illam posse per accidens causam esse cupiditatis. Q.E.D.


Ascendances

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Descendances

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Références

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