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E3 Proposition 2 Démonstration

Démonstration

Tous les modes de penser ont pour cause la substance-dieu en tant qu’elle est chose pensante et non en tant qu’elle s’explique par un autre attribut (E2p6). Ce qui donc détermine la mens à penser c’est un mode du penser, non de l’extension, c’est-à-dire (E2d1) que ce n’est pas un corps ; ce qui était le premier point. Ensuite, le mouvement et le repos du corps doivent venir d’un autre corps qui a également été déterminé au mouvement et au repos par un autre et, absolument parlant, tout ce qui survient dans un corps a dû venir de la substance-dieu en tant qu’on le considère comme affecté d’un mode de l’extension et non d’un mode du penser (E2p6) ; c’est-à-dire ne peut venir de la mens qui (E2p11) est un mode de penser ; ce qui était le second point. Donc le Corps ne peut déterminer la mens, etc. C.Q.F.D.


Texte latin

Omnes cogitandi modi Deum quatenus res est cogitans et non quatenus alio attributo explicatur, pro causa habent (per propositionem 6 partis II); id ergo quod mentem ad cogitandum determinat, modus cogitandi est et non extensionis hoc est (per definitionem 1 partis II) non est corpus : quod erat primum. Corporis deinde motus et quies ab alio oriri debet corpore quod etiam ad motum vel quietem determinatum fuit ab alio et absolute quicquid in corpore oritur, id a Deo oriri debuit quatenus aliquo extensionis modo et non quatenus aliquo cogitandi modo affectus consideratur (per eandem propositionem 6 partis II) hoc est a mente quæ (per propositionem 11 partis II) modus cogitandi est, oriri non potest : quod erat secundum. Ergo nec corpus mentem etc. Q.E.D.


Ascendances

Descendances

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Références

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