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E5 Proposition 10 Démonstration

Démonstration

Les affects qui sont contraires à notre nature, c’est-à-dire (E4p30) qui sont mauvais, sont mauvais dans la mesure où ils empêchent la mens de comprendre (E4p27). Donc, aussi longtemps que nous ne sommes pas en proie à des affects qui sont contraires à notre nature, la puissance de la mens, par laquelle elle s’efforce de comprendre les choses (E4p26), n’est pas empêchée; et ainsi, elle a le pouvoir de former des idées claires et distinctes et de les déduire les unes des autres (E2p40s2 et E2p47s); et par conséquent (E5p1), nous avons le pouvoir d’ordonner et d’enchaîner les affections du corps conformément à l’ordre selon la compréhension. C.Q.F.D.


Texte latin

Affectus qui nostræ naturæ sunt contrarii hoc est (per propositionem 30 partis IV) qui mali sunt, eatenus mali sunt quatenus impediunt quominus mens intelligat (per propositionem 27 partis IV). Quamdiu igitur affectibus qui nostræ naturæ contrarii sunt, non conflictamur tamdiu mentis potentia qua res intelligere conatur (per propositionem 26 partis IV) non impeditur atque adeo tamdiu potestatem habet claras et distinctas ideas formandi et alias ex aliis deducendi (vide II scholium propositionis 40 et scholium propositionis 47 partis II) et consequenter (per propositionem 1 hujus) tamdiu potestatem habemus ordinandi et concatenandi affectiones corporis secundum ordinem ad intellectum. Q.E.D.


Ascendances

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Descendances

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Références

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